Les travaux de réhabilitation des copropriétés de l’Arlequin en bonne voie

Publiée le 2 février 2021

Fin janvier a eu lieu la signature de la convention du Plan de sauvegarde de l’Arlequin à la Villeneuve de Grenoble. Elle va permettre de lancer la réhabilitation des logements en copropriétés pour un investissement de plus de 45 millions d’euros, avec un démarrage effectif des travaux en 2023.

La première phase du Plan de sauvegarde a permis la scission des copropriétés en 5 résidences.

A l’issue de la commission annuelle du Plan de sauvegarde, les partenaires ont signé les conventions, qui les engagent sur 4 ans dans la réhabilitation de 586 logements répartis en 5 copropriétés mixtes (236 logements sociaux et 350 logements privés).

Cette phase du projet, qui démarre avec cette signature, se déroulera jusqu’en 2024. Elle est dans la continuité de la première phase (PDS 1), qui a déjà permis une scission des copropriétés en 5 résidences. Eric Piolle, le maire de Grenoble, a rappelé l’importance du moment avec un enjeu pour l’ensemble du quartier et de la ville : « Nous gagnons en capacité de dialogue sur un projet majeur portant d’abord sur les logements sociaux, avec un impact sur l’environnement et le reste à charge des locataires. Avec ce découpage des copropriétés, la gestion va être plus facile, notamment en matière de sécurité incendie ».

Pour Lionel Beffre, le Préfet de l’Isère : « c’est un projet ambitieux avec des enjeux environnementaux, énergétiques, d’embellissement, d’attractivité pour introduire une mixité et favoriser la paix sociale. Ca devrait aussi permettre aux biens de chacun d'être valorisés ou revalorisés et la baisse des charges».

La mise en œuvre des travaux de réhabilitation est assurée par les services de Grenoble Alpes Métropole au titre de sa compétence «politique de l’habitat ».

Rappelons que le projet répond à plusieurs enjeux :

- Diminuer la consommation énergétique des bâtiments, et diviser par deux les charges de chauffage des propriétaires,

- Améliorer le dispositif de sécurité incendie, avec notamment la création de montées supplémentaires dans les immeubles

- Améliorer le cadre de vie des habitants, en réalisant notamment des travaux sur les parties communes (halls d’entrée, montées et coursives).

Le Plan de sauvegarde s’inscrit dans le projet de renouvellement urbain des Villeneuves de Grenoble et d’Echirolles, mais aussi dans une démarche plus globale de transformation : le projet GrandAlpe. « Nous devons concentrer nos efforts pour donner plus d’attractivité au secteur et permettre aux habitants de vivre mieux. Sur cette nouvelle centralité, il y a des questions de mobilier urbain, d’espaces publics, d’accès… Comment faire pour que demain les entreprises et les populations s’y installent, d’autant que le foncier disponible est important avec de grands projets d’amélioration à venir comme Grand’Place, Alpexpo, la gare d’Echirolles….» a expliqué Christophe Ferrari, Président de Grenoble Alpes Métropole.

Pas moins de 18 partenaires engagés dans ce grand chantier

Le Plan de sauvegarde de l’Arlequin est financé en majorité par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) à hauteur de 21,9 millions d’euros. Thierry Repentin, Président de l’Anah, et présent pour l’occasion, a rappelé le rôle de l’organisme dans l’accompagnement des propriétaires : « 85% des logements de 2050 existent déjà, d’où l’importance de les rénover. Une plateforme en ligne est d’ailleurs disponible pour accompagner les propriétaires. Nos objectifs : soulager les fins de mois, répondre à des attentes environnementales comme diminuer l'effet de serre et porter une dimension économique en permettant à des entreprises de travailler sur ces réhabilitations».

Au côté de l’Anah, on compte 18 partenaires, dont Grenoble Alpes Métropole (2,8 millions d’euros), la Ville de Grenoble (1,1 millions d’euros), l’agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) (3,9 millions d’euros), les 5 syndicats de copropriétaires (3,1 millions d’euros), les bailleurs sociaux (12,5 millions d’euros) : Actis, la SDH, PROCIVIS Alpes Dauphiné et la Banque des territoires (101 175 euros).