Quel parc pour la Villeneuve de Grenoble?

Publiée le 4 février 2021

Le parc Jean Verlhac devrait faire peau neuve fin 2023. Les grands enjeux de son réaménagement reposent sur son ouverture au-delà de la Villeneuve de Grenoble, son attractivité et le devenir du bassin, pièce majeure du parc.

Des visites sur site ont été organisées pour les participants au panel citoyen.

Ce parc, conçu par Michel Corajoud, au moment de la construction de l’Arlequin dans les années 1970, reste l’un des grands atouts du quartier, accueillant à la fois des zones naturelles (buttes, prairies) et des zones de loisirs (lac, aires de jeux, terrains de sport, jardins partagés). Il a donc toute sa place dans le projet de renouvellement urbain de la Villeneuve de Grenoble, avec des objectifs de mise en valeur, d’adaptation aux usages actuels, et d’ouverture sur l’extérieur du quartier. Pour mener à bien ce projet d’envergure, une équipe de concepteurs, avec des architectes, des urbanistes et des paysagistes sera recrutée en 2021.

D’ici là, l’objectif est de formuler les grandes orientations qui viendront guider les futurs aménagements de cet espace public. Pour ce faire, Grenoble Alpes Métropole et la ville de Grenoble sont allés à la rencontre des habitants à la fois du quartier, mais aussi de la métropole entre juillet et octobre 2020, accompagnés de plusieurs agences spécialisées dans les enquêtes d’usage et le dialogue citoyen. L’objectif était de réunir les différentes perceptions, envies, et attentes pour le devenir du parc.

A noter que la concertation prendra de nouvelles formes une fois l’équipe de maîtrise d’œuvre recrutée, pour que les habitants puissent dialoguer avec elle pour faire valoir leur expérience des lieux. Et tout au long de la phase d’études en 2022-23, des concertations plus précises par secteur auront lieu pour affiner le projet.

Priorité à la proximité et à la rencontre directe des usagers sur le terrain

Pour que les grenoblois et plus largement les habitants de l’agglomération puissent exprimer leurs avis malgré le contexte sanitaire, le choix a été fait de multiplier les canaux d’expression, sur le terrain, en petits groupes et en individuel :
- Des stands à la rencontre des passants, organisés dans et hors du quartier,
- Des balades sur site menées avec les techniciens, les équipes en charge de la gestion du lieu et les associations locales,
- Des enquêtes d’usage pour mieux comprendre les utilisations des terrains de sport et des aires de jeux existantes,
- Un panel citoyen constitué par tirage au sort, rassemblant une dizaine d’habitants du quartier et du territoire GrandAlpe (secteur 6 de Grenoble, nord d’Echirolles et nord d’Eybens),
- Un questionnaire numérique en ligne, sur la Plateforme participative de Grenoble-Alpes Métropole.

Un parc urbain de « respiration » et de convivialité en bas de chez soi

Suite à cette consultation, un premier constat a été exprimé par les habitants. Le parc est perçu comme le poumon vert du quartier offrant une diversité d’ambiance (jeux, buttes, espaces de balade et de détente, terrains de sport…) et permettant des rencontres et des activités en famille ou entre voisins. En revanche, pour l’extérieur, il reste un parc excentré du centre-ville méconnu et victime d’une mauvaise image.

Quant aux attentes des habitants du quartier, elles convergent autour de la valorisation de ses atouts :
- Un emplacement avec de l'eau pour se retrouver, avec un espace de nature et de biodiversité, des jeux d’eau pour se rafraîchir, des fontaines pour s’hydrater. L’idée de la présence de l’eau à plusieurs endroits du parc est aussi ressortie.
- La préservation des buttes, symbole de l’identité du parc.
- Un équilibre des usages avec à la fois un centre vivant et animé avec des équipements originaux et complémentaires aux terrains existants (nouveaux jeux pour enfants, parcours santé, skatepark, équipements de musculation…) et des espaces sauvages, calmes et préservés, pour observer la faune et la flore locales.

Enfin, l'accent a été mis sur les conditions de réussite à la mise en place de ces préconisations et à la bonne appropriation des aménagements proposés, comme l’entretien des espaces verts, l’amélioration du sentiment de sécurité (lumière adaptée, orientation facilitée par une meilleure signalétique), et la résolution des conflits d’usages existants.

L’ensemble des données (bilan de concertation, mais aussi résultats des enquêtes d’usage et carnet d’ambiances et de préconisations) sera mis à disposition de la future équipe de concepteurs.

La concertation en quelques chiffres

Les résultats de cette consultation sont à présent rassemblés dans un bilan de concertation consultable sur la plateforme participative de la Métropole et en version papier à la Maison du projet.

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