Près de 800 personnes ont répondu à la concertation réglementaire organisée sur les Villeneuves de Grenoble et d’Echirolles

Récemment, la Métropole, les villes d’Echirolles, de Grenoble et les différents partenaires qui interviennent dans le projet du renouvellement urbain des 2 Villeneuves ont négocié auprès de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) un financement complémentaire, venant modifier le projet initial. Compte tenu de ces modifications, une nouvelle consultation des habitants était nécessaire.

Ainsi, plusieurs moyens ont été mis à la disposition des habitants pour qu’ils puissent s’emparer des différents sujets, avoir toutes les informations et les réponses à leurs questions : réunions publiques, ateliers dans les quartiers, permanences dans les Maisons des habitant-es… Et le tout en présence de techniciens des villes de Grenoble et d’Echirolles, de la Métropole et des élus.

Près de 90 contributions côté Echirolles

Les habitants devaient se prononcer sur 3 projets à Essarts-Surieux.
Concernant la création d’un multi-accueil petite enfance à l’arrière du Limousin (14 contributions), la majorité des contributions sont positives : les personnes rencontrées apprécient ce projet, qui est bien placé et qui apportera un peu de vie dans le quartier.

62 personnes se sont exprimées sur le nouveau pôle commercial et la Maison de santé pluridisciplinaire. La plupart des personnes rencontrées apprécient les deux parties du projet et la combinaison, au sein d’un même bâtiment, de locaux commerciaux et de locaux dédiés aux activités de santé. Ils sont impatients de voir de nouveaux commerces, d’autant qu’ils déplorent le manque de médecins dans le quartier. Ce projet serait pour certains l’occasion de redynamiser le secteur.

Sur le projet de la démolition de 29 logements au Saintonge (13 contributions), les personnes rencontrées approuvent le projet, notamment parce qu'il permet d’ouvrir le quartier et de bénéficier à terme d’espaces publics plus généreux et de meilleure qualité. La liaison entre le secteur du Saintonge et le futur projet d’aménagement de l’ancienne friche Allibert est perçue de manière positive, en particulier sur la capacité à rejoindre le quartier grenoblois de Beauvert par des cheminements piétons de qualité.

Plus de 500 contributions côté Grenoble

Même si c’est le lac baignable dans le parc Jean Verlhac qui a ramené le plus de contributions, les habitants devaient donner leurs avis sur d’autres sujets concernant l’habitat ou les équipements publics du quartier.
Les habitants devaient se prononcer notamment sur les réhabilitations du 10 (25 contributions), du 90 et 60 Sud galerie de l’Arlequin (5 contributions) et sur la réhabilitation de la Maison des Habitant-es le Patio (6 contributions).
Les personnes rencontrées sont favorables aux réhabilitations, même si elles regrettent les temporalités qui sont longues ou les nuisances sonores. Le projet de mélanger des logements locatifs pour étudiants, seniors, familles au 10 est apprécié pour sa mixité sociale et intergénérationnelle.
Autre point à l’étude : le réaménagement de la Halle des Iris avec 42 contributions, dont une majorité positive. Les personnes rencontrées apprécient le projet tourné autour du bien-être, qui pourrait bénéficier notamment aux femmes du quartier. Elles sont motivées aussi par l’idée d’une halle pouvant servir lors d'événements.
Une partie des contributions sont tout de même négatives : certaines personnes auraient préféré que la piscine soit rénovée et retrouve ses fonctions initiales de piscine municipale. D’autres sont défavorables pour des raisons de prix et de nuisances sonores liées aux travaux ou encore auraient préféré qu’il y ait des commerces à la place.

De nombreuses personnes trouvent que le projet de rendre le lac baignable n'est pas adapté au parc et entre en conflit avec les utilisations actuelles.
Si la plupart s’accordent à considérer que les enjeux visés sont louables (accès à la fraîcheur, possibilité de se baigner dans de bonnes conditions sanitaires, attractivité du lac au-delà des seuls habitants du quartiers…), c’est le contenu du projet et sa mise en œuvre qui leur posent problème.
Parallèlement, au-delà des aspects techniques de mise en œuvre du projet, un grand nombre jugent aussi que le coût d'investissement et de fonctionnement est bien trop élevé par rapport aux bénéfices apportés.

Le système obligatoire de barrières entourant le lac pendant la période où la baignade sera autorisée constitue une crainte importante. Pour ces personnes, il faut que le lac reste entièrement libre d'accès et que les cheminements actuels soient maintenus. Le fait d’inclure la zone arborée, le long de l’actuel cheminement, dans la partie surveillée, sous forme de plage, priverait les habitants d’une zone de fraîcheur essentielle.
Également, la profondeur du lac proposée par le projet suscite des craintes sur les risques de noyade en cas de franchissement des barrières durant les périodes sans surveillance comme la nuit.
De plus, des personnes craignent que cet endroit subisse des dégradations, apportent des nuisances sonores et que la gestion des publics jeunes soit complexe et problématique, voire excluante pour le public familial.
En parallèle, certaines personnes rencontrées sont positives et estiment qu'il est nécessaire de rénover le lac actuel, notamment pour réaliser des économies d'eau. Ces personnes se réjouissent qu'il y ait un traitement de l'eau par les plantes et un contrôle de l'Agence régionale de santé. Elles estiment que le projet limitera l'accès aux chiens, ajoutera de la verdure au secteur et créera un espace de détente pour les familles.
Rappelons que le projet de lac baignable a largement évolué ces derniers mois. Cette phase de concertation réglementaire a donc permis de présenter le projet actualisé et de donner une information complète à jour.

Touts les avis, donnés par les habitants durant cette consultation, vont permettre d’alimenter, d’apporter des éléments… aux réflexions, dessins ou plans des équipes en charge du projet des deux Villeneuves.